Dans la grande maison des Cullens, en ce début de soirée, Edward était assis à son piano et jouait. Enfin, c'est ce qu'on aurait pu croire au premier abord ; tout ceux qui ne connaissaient pas le vampire aurait effectivement pu se laisser berner par cette mascarade.
Non ...Edward était énervé, il était fatigué, il était las. Et ses doigts qui virevoltaient avec vigueur sur l'instrument, lui faisant déclamer un air des plus mélancoliques, étaient bien là pour montrer sa frustration et sa peine. Pourquoi sa peine ? Parce qu'il s'était naïvement cru heureux, il avait cru qu'il pouvait être un homme comblé (tant et si bien que « homme » soit le bon terme pour le définir) qui pouvait tendre au bonheur. Et pourtant ... Pas de fins heureuses pour les vampires. Avec la menace des Volturi à l'horizon, il ne s'était jamais senti aussi impuissant, il fallait qu'il fasse quelque chose ... Mais quoi ? Alors il jouait du piano, se torturant l'esprit comme lui seul savait le faire ... En attendant que le temps passe ...